La Routière de l’Est Parisien primée pour l’adoption du transport fluvial pour une partie de ses activités
Le prix de l’Innovation Logistique Spécial Développement Durable a été remis au cours de la SITL 2008 à
la Routière de l’Est Parisien (REP), en partenariat avec la SCAT, société de transport fluvial qui a choisi
de privilégier la voie d’eau retirant ainsi 4167 camions des routes. Ouvert à l’ensemble des
transporteurs, des logisticiens et des chargeurs (client industriel ou grand distributeur), ce prix est
décerné en partenariat avec l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’énergie). Il a été
remis par Chantal Jouanno, Présidente de l’ADEME.
Dans le but d’améliorer le bilan environnemental de ses activités, la REP a décidé, en
partenariat avec la SCAT, une société de transport fluvial, d’utiliser la voie fluviale
pour transporter des conteneurs de déchets. Exploitant plusieurs centres de transfert
et de traitement de déchets ménagers et industriels en Ile-de-France, cette filiale de
Véolia Propreté, utilise traditionnellement la route pour réaliser ses transports.
Consciente de l’impact environnemental négatif d’un tel système, l’entreprise a
transféré une partie de ses flux routiers vers le fluvial en utilisant des barges au départ
du Port de Gennevilliers (92) vers celui de Précy-sur-Marne (77). De nombreuses
innovations techniques ont été imaginées pour utiliser ce système : renforcement de la
résistance des conteneurs, adaptation des barges…
Sur un plan environnemental, les 75 000 tonnes annuelles de déchets ainsi transférées
de la route à la voie d’eau ont permis la suppression de 4 167 camions sur les routes,
soit une économie de 55 tep/an (tonne équivalent pétrole) et une réduction de
173 t/an d’émission de CO2.
Cette réorganisation a également eu des effets bénéfiques sur l’emploi, puisque 10
personnes sont désormais nécessaires pour réaliser la prestation de bout en bout,
contre 7 précédemment.
Pour aller plus loin, la REP et ses partenaires travaillent actuellement sur la possibilité
d’utiliser comme carburant du biogaz issu de la fermentation des déchets. Cette
évolution aurait pour effet de supprimer la quasi-totalité du CO2 produit par les
bateaux. Cette initiative constituerait une première en France.